dimanche 31 mars 2013

Les différents tissus utilisés au moyen âge



                        Voici quelques généralités sur les tissus utilisés au moyen âge ……..

A cette époque, nombre de tissus précieux provenaient d’Orient ou étaient fabriqués dans certaines régions d’Italie, plus particulièrement celles de Gênes et de Venise ainsi qu’en Espagne. 



La laine


Cependant, ce sont les étoffes de laine,de lin et de chanvre qui tinrent la première place durant tout le Moyen-Age : leurs qualités étaient très variables ainsi que leurs prix.

Les meilleures lainage viennent du Nord .

Certains lainages très légers sont importés d’Italie et le camelin, fin tissage de poils de chameau arrive directement d’Orient.
Fine ou grossière, la laine est utilisée par tous et le tissage est une véritable industrie.


La soie

 La soie quant à elle est connue en Europe depuis le 12ème siècle. Popularisée par les croisades, elle est massivement importée d’Orient ; on retrouve ainsi le samit, l’osterin teint en rouge, le cendal proche du taffetas actuel, la paile, le siglaton…

L’Europe se fournissait en mousseline de soie et d’or venant de Mossoul, de damasquins aux motifs tissés venant de Perse ou de Damas, de soies à décor de figurines nommées « baldacchino », de draps à fond rouge ou noir ornés d’oiseaux bleus et or, venant d’Antioche, etc…

Le camocas était un riche tissu de soie souvent agrémenté de rayures d’or ou d’argent fabriqué en Terre Sainte. Il était courant surtout aux XIVe et XVe siècle.

Le cendal était un tissu de soie très utilisé au Moyen-Age et qui ressemblait au taffetas. Il en existait de toutes sortes allant de l’étoffe de luxe jusqu’au tissu de doublure très ordinaire.

Le dabiky était un tissu très léger fabriqué au XVe siècle dans les faubourgs de Damiette. On en faisait des turbans brodés et des robes.

A partir du 13ème siècle, les villes italiennes se mettent à imiter la soie orientale et même la France possède ses propres manufactures.


Les velours et les satins


 Les velours ou satins façonnés cramoisis pouvaient atteindre des prix considérables lorsqu’ils étaient colorés grâce au kermès. Cette teinture, la plus couteuse de toutes, était extraite des œufs d’un insecte originaire de la Méditerranée.


La qualité des tissus au moyen âge dans Habillement atelier-de-tissus1 

Cotons et lins

  La futaine était un tissu très courant en France depuis le début du XIIIe siècle. Il s’agit d’un tissu de coton ou un mélange de coton et de chanvre ou de lin. Il était fabriqué à l’origine à Fustat, faubourg du Caire, ce qui explique son nom. Cette étoffe était utilisée pour fabriquer des vêtements de dessous ainsi que des doublures. 

Quant au lin, il est connu depuis l’Antiquité et se retrouve sous la forme d’étoffes plus ou moins fines, en général blanches.
Le coutil est une grosse toile qui sert à la confection des vêtements du dessus, le cainsil beaucoup plus fin sert pour les sous-vêtements.

Enfin le coton commence à être importé d’Egypte ou d’Inde avant d’être cultivé en Italie à partir du 12ème siècle.

les fourrures

  Parallèlement à l’importation de soie se développe le commerce des fourrures en provenance d’Asie : ours, zibeline, marte teintes en rouge ou mélangées entre elles sont particulièrement appréciées par la noblesse. 

Les fourrures servent quasi exclusivement de bordures et de doublures aux vêtements du dessus.
Quant aux personnes moins fortunées, elles se contentent de peaux de lièvre, de renard de chien ou d’écureuil.

Le vair désignait la fourrure de l’écureuil du nord. Celui-ci pouvait être dit « menu vair » lorsque le dos de l’animal gris et son ventre blanc étaient employés successivement pour former un damier à deux couleurs. Le « gros vair » quant à lui, était d’une qualité inférieure. C’était une fourrure couramment utilisée durant tout le Moyen Age.


les motifs

  Tous ces motifs typiquement orientaux furent largement copiés par les européens. Pourtant, peu à peu, les goûts se transformèrent et les thèmes occidentaux se libérèrent de l’influence orientale.

L’Italie, par exemple, donna la primauté au décor floral stylisé. La mode des semis de fleurs s’étendit principalement à Florence et à Gênes.

Les habits de luxe étaient agrémentés de broderies et d’applications représentant toutes sortes de sujets : animaux, végétation, figures diverses.

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